un serpent qui recycle le poison de ses proiesBy annador
Sur l'image,on peut remarquer la glande remplie de poison
ce serpent se nomme RHABDOPHIS TIGRINUS de l'ile d'Ishima
ce serpent asiatique utilise le poison de ses proies pour fabriquer son propre venin
Le rhabdophis tigrinus ne succombe pas au poison que certains crapauds sécrètent,mais en plus il parvient a le recycler pour pouvoir s'en servir a son tour.
DEBORAH HUTCHINSON et ses collègues soupconnaient ce serpent de ne pas fabriquer lui meme de poison qu'il utilise contre ses propres prédateurs.
pour le vérifier,ils ont comparé les memes serpents sur diverses iles du japon.
Ils ont pu remarquer que la ou les crapauds toxiques sont tres présents.
les rhabdophis tigrinus possédent des concentrations importantes de BUBADIENOLIDE,un composé venimeux
produit par les crapauds ,et sur les iles ou il n'y a pas de crapauds,les memes serpents n'ont pas de trace de cette substance.
Le colubridé qui se nourrit de crapauds toxiques récupère le poison qui est acheminé vers ses glandes nucales.
Quand ils se sentent menacés par exemple par un rapace,ces serpents arquent leur cou pour faire en sorte qu'a la moindre attaque,les glandes soient touchées en premier.
Les serpents qui ne portent pas de poison se contentent ,eux, de fuir,expliquent les chercheurs dans les "proceedings of the national academy of sciences"
On a connaissance de certains invertébrés qui fabriquent leur venin a partir des plantes qu'ils consomment ou d'amphibiens récupérant des toxines d'insectes.
Mais les cas de vértébrés tirant profit de poison d'autres vértébrés sont rares!
Mieux,les femelles rhabdophis tigrinus qui stockent du poison en grande quantité,sont dotées de cette faculté d'en faire passer a leur progéniture dès la sortie de l'oeuf.
Cependant Hutchinson et ses collègues n'ont pas encore compris comment le serpent parvenait a extraire le poison de son système digestif et a l'amener jusqu' a ses glandes nucales.
Ils ne savent pas non plus si la substance stockée par le serpent ,est plus,ou moins toxique que celle de l'amphibien sur lequel il l'a prélevé!
d'apres le texte de Cécile Dumas