L'accenteur alpin est un petit oiseau gris aux flancs striés de roux. Plus grand et coloré que son cousin l'accenteur mouchet. De la taille d'une alouette le ventre est gris-brun avec des taches rousses sur les flancs. La tête, le cou et la partie avant de la poitrine sont gris. Le signe distinctif le plus lisible est fourni par la tache blanche de la gorge, nettement délimitée et persillée de traits noirs. Le mâle et la femelle ont le même coloris. Les jeunes ont une gorge grise sans tache, le reste du corps jaune roussâtre avec des lignes brunes longitudinales très serrées.
Chant :
Son extrait des CD 'Tous les Oiseaux d'Europe' de Jean C. Roché avec l'aimable autorisation de Sittelle et CEBA. Gazouillis soutenu et mélodieux depuis un rocher trri - truuui - . Sifflement rappelant parfois l'alouette des champs.
Habitat : L'accenteur alpin est typiquement un oiseau de montagne. Il niche plus haut que la limite des forêts, le plus souvent dans les sommets, les pentes rocheuses ou dans les ravins avec végétation éparse entre 1800 et 4000 mètres. En hiver, il gagne des altitudes moindres, recherchant les secteurs herbeux avec végétation basse, les bords de champs et même les implantations humaines comme les stations de sports d'hiver.
Comportements : En cas d'épaisse couche de neige, ils descendent jusque dans les plaines et passent l'hiver en des lieux pas trop éloignés de leurs aires de nidification. On peut donc dire de l'accenteur alpin que c'est un oiseau partiellement migrateur, qui descend de la montagne vers octobre ou novembre et y retourne en avril. Le chant de l'accenteur alpin rappelle celui de l'alouette, et le mâle chante le plus souvent en restant au sol. Cet oiseau n'est pas du tout farouche, et il est facile de l'approcher même à quelques pas. Ce trait de caractère se manifeste chez les oiseaux vivant dans les régions où l'homme n'apparaissait pas, naguère.
Vol : Vol soutenu et onduleux.
Nidification : Son nid est toujours parfaitement dissimulé dans les crevasses de rocher, des coulées basaltiques et aussi moins souvent sous un gros bloc de pierre ou un buisson dans les alpages, et le découvrir demande de grands efforts. On en a parfois trouvé dans des murs de soutènement de chalets de montagne. La construction du nid est très rudimentaire, et il se défait souvent complètement lorsqu'on le retire d'une crevasse. La couche extérieure est faite de brins d'herbe sèche, l'intermédiaire se compose de mousse, et la garniture du creux d'herbe sèche, de racines et de poils. La saison de nidification dure assez longtemps, du milieu de mois de mai à juillet, et certains couples nichent deux fois par an. La couvée est formée de trois à cinq oeufs unicolores. Les parents alternent pour couver durant une quinzaine de jours. Afin de nourrir les petits, ils leur dégorgent la nourriture dans le jabot, tant qu'ils sont au nid, puis ils leur donnent des insectes ou des petits invertébrés. Les oisillons quittent le nid dès l'âge de quatorze à seize jours. On a constaté qu'en général il a moins d'oiseaux qui s'envolent du nid que d'oeufs pondus, en moyenne de un à trois
Régime : En cours de leur jeune âge, les accenteurs sont presque exclusivement insectivores, mais en grandissant, ils ajoutent progressivement à leur alimentation, des semences d'herbes et d'autres végétaux. A la belle saison, les adultes se nourrissent principalement d'insectes et de leurs larves à différents stades de développement, d'araignées mais aussi, dans une moindre mesure, de graines et de baies. Quand arrive la saison froide, les accenteurs se rassemblent à proximité des chalets de montagne et se nourrissent dans les décharges.